Le Chef de l’Etat est convaincu que pour relever avec succès les défis engendrés par les enjeux de la nouvelle étape entamée par la Tunisie, il est urgent de mettre au point une nouvelle approche où tous les secteurs du développement sont considérés comme des priorités absolues
La Presse — L’édification de la troisième République, comme le conçoit le projet sociétal prôné par le Président Kaïs Saïed bien avant l’avènement du processus du 25 juillet qui est mis en œuvre depuis cette date phare — les politologues ainsi que les analystes qui suivent quotidiennement et à la loupe l’évolution de la situation politique et sociale doivent l’avoir relevé — se fonde essentiellement sur une approche développementielle multidimensionnelle et pluridisciplinaire où tous les secteurs d’activité sont traités sur un pied d’égalité.
Ainsi, l’économique est interdépendant du social, le culturel ne vaut qu’à condition d’être en symbiose avec l’éducationnel et l’environnemental dans le sens du droit à un cadre de vie obéissant aux normes internationales en vigueur qui ne peut porter ses fruits que s’il est accompagné de la consécration du droit fondamental à la sécurité dans sa large acception, celle de la prémunition du citoyen, plus particulièrement, des jeunes, contre toutes les formes de délinquance, de criminalité et d’extrémisme.
Ainsi ceux qui suivent les activités du Président tout au long de la semaine et essayent d’analyser les directives ou les recommandations qu’il adresse aux ministres et aux hauts responsables de l’administration et des entreprises publiques qu’il rencontre régulièrement — et parfois à plusieurs reprises au cours de la même semaine — sont-ils dans l’obligation de constater qu’il accorde à tous les secteurs pratiquement la même attention et les entoure du même souci, étant convaincu que, à titre d’exemple, «l’assainissement du pays ne peut se réaliser qu’à condition d’asseoir une justice équitable». Aussi le Chef de l’Etat considère-t-il que «la simplification des procédures administratives et financières en vue de la création des sociétés communautaires (Ahlia)» devrait intervenir en symbiose avec la réhabilitation du rôle éminemment social que jouait depuis sa création en 1957 la Société nationale immobilière de Tunisie (Snit) dans le domaine de la construction «de logements accessibles à un grand nombre de Tunisiens». Le Président a ordonné, dans ce contexte, de «conforter le rôle social de la Snit et de lui permettre de fournir des logements décents à des prix abordables».
Est-il besoin de relever que face à la hausse vertigineuse des prix des logements proposés par les promoteurs immobiliers, les Tunisiens, dont une grande majorité, ont abandonné le rêve d’être propriétaire d’un logement décent, se tournent vers les deux sociétés nationales de promotion immobilière, la Snit et la Sprols, pour leur trouver une solution qui tienne compte de leurs possibilités financières.
La réhabilitation de la Snit en attendant que la Sprols soit entourée de la même attention de la part du Chef de l’Etat et bénéficie de mesures urgentes prouve, à l’évidence, que le dossier du secteur immobilier est placé parmi les dossiers prioritaires au Palais de Carthage.
Le suivi continu des activités ministérielles assuré par le Président de la République, à travers les audiences qu’il accorde régulièrement aux ministres en question, participe directement de l’approche de gestion de l’action gouvernementale, entreprise depuis la désignation de Kamel Maddouri au poste de Chef du gouvernement.
En effet, le Chef de l’Etat s’attache, en conférant avec le Chef du gouvernement, à un rythme régulier et de plus en plus soutenu, à souligner que «les solutions radicales dans tous les secteurs» doivent être prises dans les délais prescrits.
Il met, en outre, l’accent sur l’impérieuse nécessité que «les législations en cours d’élaboration soient en phase avec les aspirations et les attentes du peuple tunisien».
Les propos du Président sont clairs et tranchants: «Chaque responsable en poste doit être parfaitement conscient des enjeux de la nouvelle étape que vit le pays».